Il donne un rein à son cousin

Cet albigeois connu pour son engagement associatif et syndical,voilà un an, dans la discrétion donnait son rein gauche à son cousin lotois. Il accepte aujourd'hui de se confier dans l'espoir que son geste serve à une prise de conscience et permette à de nombreux malades de pouvoir tracer une nouvelle vie. Daniel Auberger a donc mis de côté ses activités le 16 juin 2014 et c'est à l'Hôpital Rangueil à Toulouse que les médecins lui ont prélevé cet organe. Chaque individu possède normalement deux reins mais un seul suffit pour vivre. Encore très minoritaire, le don de rein de son vivant est très bien vécu par les donneurs. C'est dans cet esprit que Daniel Auberger se place aujourd'hui en «militant» du don d'organe. Et si la journée nationale du 22 juin constitue une bonne vitrine, il convient à son avis d'aller plus loin. «Je ne suis pas un héros !» nous dit-il, « chaque citoyen peut s'interroger : pourquoi pas moi ?» Ils sont près de 15 000 malades en France à attendre une greffe de rein ! A la question «si c'était à refaire, le referiez-vous ?», il répond «bien entendu !»
Quant à son cousin Thierry, il précise que depuis trois ans ses reins ne fonctionnaient plus suite à une maladie génétique : «je subissais depuis ce moment trois séances épuisantes par semaine de dialyse». Il se souvient encore de ce 11 janvier 2014 où son cousin germain lui a fait part de son offre. «Inutile de vous dire combien l'extrême générosité de ce geste m'a touché.» En France, la greffe à partir d'un donneur vivant ne représente encore que 10 % des greffes de rein, contre 37 % en Norvège, pays où la greffe est privilégiée à la dialyse depuis plus de 40 ans.
Entre la décision du don et le prélèvement, 5 mois se sont écoulés, un temps jugé long mais nécessaire pour les examens, les entretiens psychologiques, le consentement auprès de la justice… Daniel Auberger rajoute «sans le soutien de mon épouse et de mes enfants, le temps aurait été encore plus long».Il aura fallu un an à son cousin greffé pour reprendre une activité quasi normale. Daniel Auberger a repris les siennes plus rapidement, et une fois par an il prend le chemin de Rangueil pour une visite de suivi

http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/17/2126418-il-donne-un-rein-a-son-cousin.html

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